XINJIANG 2008 chapitre n° 12
Mercredi 30 juillet
Deux biscuits avalés rapidement avec un thé.
Nous retournons au lac de Kanas.
Nous visitons des parties du parc non vues hier. C’est bien de pouvoir encore prendre le temps de se promener dans ce bel endroit.
Longue marche dans les sous-bois puis au bord de la rivière. Très belles couleurs matinales, il n’est que 9 h du mat et bien différentes de celles d’hier après midi !
Flânerie dans la nature. Que du bonheur !
Il y a un bus/stop c’est bien pratique pour changer d’endroit et voir différents points de vue.
Repas de riz pulao, non gras mais toujours moins bien qu’à Kashgar + les traditionnelles brochettes.
Ici les repas ne sont pas très variés, mais bon nous nous adaptons !
En chemin nous rencontrons un chinois qui travaille à l’Ambassade de Chine en Algérie. Il parle un français parfait. Il nous explique qu’il y a environ 20.000 chinois là-bas. Ils construisent la moitié d’une autoroute, l’autre moitié étant faite par les japonais.
Nous rencontrons un américain, c’est le seul étranger rencontré en 2 jours ici. Il n’y a que des touristes chinois sur ce lieu.
Le rendez-vous du départ est à 14 h. Nous y sommes. Séance de photos, Marylène et Evelyne ont beaucoup de succès et se retrouvent à poser pour pas mal de photos !
Presque tous veulent être photographiés avec elles.
C'est la rançon de la gloire...
C’est rigolo.
Il fait un cagnard de folie.
Il y a des retardataires. Plusieurs personnes du groupe veulent les abandonner là et partir sans elles… Alors bien sûr ça discute dur entre les pour et les contre…
Nous allons à l’ombre pour les attendre. On nous offre de la pastèque bien désaltérante. C’est vraiment sympa la façon dont tous ces chinois du groupe prennent soin de nous !
Les retardataires arrivent enfin avec quand même 1 h 30 de retard… Et paradoxalement elles ne se font même pas engueuler !
Ça me fait penser qu’hier un des papys du groupe s’est disputé violemment avec un des chauffeurs. Le ton montait, montait… J’ai bien cru qu’ils allaient en venir aux mains… Mais non, c’est resté verbal !
Retour à Buerqin. Dans le car nous sommes du côté du soleil… Ouah ça chauffe ! Après la verdure « alpestre » de nouveau le sec et le désert…
Arrêt « obligatoire » en route dans un hangar commercial. Il faut bien dépenser quelques sous ! Bijoux, foulards, divers produits, épices, objets en cuir, nous sommes dans un antre classique de la consommation ! Et bien sûr nous succombons ! Nous achetons du henné pour Marylène ; c’est un peu difficile de se faire expliquer l’utilisation mais à force de patience nous y arrivons !
Buerqin : ballade dans les rues puis au marché.
Quelques courses avec marchandage plus ou moins bien réussis ! Nous ne sommes pas encore expertes ! Dattes excellentes, car bien sûr nous pouvons goûter, galettes, pommes. Mais à chaque fois ça se passe dans la bonne humeur,
les gens ici sont vraiment très chaleureux, c’est sympathique. En fait le marchandage c’est plus un jeu !
Puis dîner dans un resto typique avec plusieurs grandes tablées de locaux.
Nous sommes bien dévisagées par certains ou regardées en douce par d’autres.
J’ai beau montrer mon papier « non épicé » écrit en chinois notre plat de pâtes est bien piquant !
Nous essayons « notre » vocabulaire ouigour, mais à part « raremet » [merci] et « yarkchi » [c'est bon] nous ne sommes pas comprises… « Crétéque » yaourt] n’évoque rien, pas plus que « yogurt » d’ailleurs, le dernier mot c’est de l’anglais !
C’est bon vous arrivez à suivre avec toutes ces langues…
Grâce aux « Fabuleuses aventures de Dane en Chine » vous allez devenir polyglottes ! Hihihihihi…
En attendant…Ah la la… la barrière de la langue, ça ne facilite pas la vie !
Un monsieur qui parle anglais vient à notre aide. En fait partout nous réussissons toujours à trouver au moins une personne qui parle anglais et à chaque fois ces personnes sont ravies de pratiquer leur anglais ! Donc pas de yaourt ici.
Puis il nous dit qu’un plat de pâtes c’est 10 yuans donc pour 3 c’est 30 ! Elémentaire ! Ce qu’il ne sait pas c’est qu’Evelyne n’a rien pris donc nous n’avons que 2 plats… Et la patronne nous a déjà donné la note : c’est 30 ! ! !
Ben quoi… Pour les touristes y’a probablement 5 yuans de « taxe » par plat ! ! !
Nous avons l’impression que la patronne réalise ce qui se passe et l’engueule copieusement… Ben oui…. Franchement de quoi il se mêle ? C’est rigolo comme situation.
Pour continuer à jouer nous donnons à la patronne seulement 20 yuans, histoire de voir sa réaction… Mais c’est qu’elle n’est pas d’accord !
De nouveaux longs palabres avec l’anglophone, une autre dame qui vient d’arriver et qui parle aussi anglais entre dans la danse et tout le monde en profite et participe ! Elle nous redit que c’est 30 yuans, mais ça nous l’avions bien compris ! Nous voulons juste jouer un peu…
L’effervescence dans le resto en vaut quand même la peine !
Ça parle anglais, ouigour et surtout très fort, C’est l’événement du jour ! Très drôle ! J’ai vraiment l’impression que la patronne dit au monsieur « Imbécile tu me casses ma baraque ! » C’est comique !
Bon allez assez joué !
Nous lui donnons ses 30 yuans, avec un grand sourire.
Nous les laissons là entrain de continuer à discuter ardemment du sujet du jour…
Et sans rancune bien sûr ! Nous lui disons même au revoir.
Balade digestive en ville.
Achat pour Evelyne d’un très joli parapluie décoré qui en fait sert de parasoleil.
Nous marchons jusqu’au bout de la route qui s’arrête dans un champ.
Petite ville entourée d’un côté de montagnes et de l’autre de champs. Coucher de soleil sur les tournesols avec en fond sonore les bruits d’un bulldozer qui travaille tard sur la route inondée et pleine de gadoue, et en compagnie des moustiques très gourmands…
Puis douche, rangement des sacs et dodo, car demain nous battons tous les records, le réveil est à 5 h avec départ à 6 h !
Ils sont fous ces chinois !
Jeudi 31 juillet
Ben pas le choix, on se réveille tôt.
P’tit déj rapide dans la chambre avec nos biscuits et petits pains achetés au marché. A chaque fois nous avons snobé les petits déjeuners chinois.
Nous partons avec 20 minutes de retard car ils ont "oublié" de réveiller les gens d’une chambre !
Et dire que l’on aurait pu dormir 20 minutes de plus !
Retour en car pour Urumqi. Nous enquillons les kilomètres de désert en somnolant pendant que les chauffeurs se relayent.
Premier stop vers 10 h au milieu de nulle part ! Avec des grands bâtiments genre hangars à larges fenêtres et WC « typiques » à environ 100 m au bout du terrain ! Euh pour l'odeur, c'est préférable...
Comme d’hab la guide ne nous dit rien, donc nous ne savons pas trop pour quoi est prévu cet arrêt. Nous voyons certaines personnes du groupe qui rentrent dans le hangar qui en fait est un grand restaurant, et ils commandent à manger. Après plus d’un quart et surtout en interrogeant les anglophones nous apprenons qu’il s’agit là de la pause déjeuner, car il n’y en aura pas d’autre, et il nous reste une demie heure ! Bon d’accord ! Nous commandons des pâtes aux œufs et tomates, non épicés et nous prenons le temps de manger…
Pour une fois c’est eux qui nous attendrons s’il le faut !
Les paysages défilent, toujours plutôt secs.
Nous traversons de grands espaces où galopent quelques chevaux sauvages.
Pour les voir courir, tous les gens se précipitent sur le côté gauche du bus en hurlant et en brandissant les appareils photos ! Heureusement que nous ne sommes pas sur bateau car c’était le bouillon assuré ! J'en ai le coeur qui chavire !
Ces chevaux font partis des espèces protégées car ils sont encore moins nombreux que les pandas. Nous avons à chaque fois la traduction faite par un des anglophones, ils font tout pour que nous gardions un merveilleux souvenir de notre voyage.
A la pause suivante, Evelyne tente une explication avec la guide, pour lui signaler qu’elle nous néglige un peu trop et qu’elle ne nous donne jamais les informations les plus basiques du genre « combien de temps dure la pause ». La guide à l’anglais primaire demande aussitôt à John de traduire mais c’est marrant de voir comme John est gêné de lui dire en gros qu’elle fait mal son boulot ! Ce n’est pourtant pas compliqué de nous donner les horaires soit par écrit soit en nous montrant l’heure sur sa montre ! C’est surtout qu’elle y met de la mauvaise volonté. Autant les gens du groupe sont accueillants et sympathiques autant la guide est froide est distante. Elle nous ignore complètement.
Nouvel arrêt dans une immense "boutique à touristes". Cette fois ce sont des pierres, des tableaux en laque et nacre principalement ; objets assez volumineux dans l’ensemble.
Des membres du groupe descendent au fur et à mesure sur la route et du coup ça se passe sans se dire au revoir, c’est étrange.
Enfin... Nous arrivons à Urumqi vers 17 h. Taxi puis hôtel. Cette fois la chambre réservée nous attend bien, même si nous n’avons aucun écrit ! Par contre pour avoir des explications sur l’heure du petit déjeuner c’est un peu sportif !
Le type est plus doué pour nous expliquer le chemin de la poste. Et là oh miracle un monsieur parle anglais ! Donc c’est assez simple pour acheter nos timbres et cartes postales.
Balade jusqu’au parc Hong Shan.
Il y a une petite colline qui domine la ville et donne un point de vue circulaire.
Petite pagode au sommet.
Une partie de la ville « ressemble » à New York avec quelques grattes ciel dont un en forme de crayon.
Beaucoup de décorations en fleurs de papier rouge et jaune, des caractères chinois qui rappellent le slogan des JO
« One world one dream »
« Un monde un rêve ».
Une grande sculpture faite de cuillères en porcelaine, c’est rigolo, ça représente des oiseaux !
Beaucoup de jeux, et de jets d’eau qui tournent à fond ça rafraîchit !
Puis nous retrouvons Emma, resto toutes les quatre. Trois des quatre plats sont très très hot !
Heureusement les yaourts adoucissent. Puis nous craquons sur des glaces cônes dehors. Ça change de la glace aux petits pois…
Nous trouvons aussi des stylos.
Petite anecdote : avant d’aller au parc nous cherchions des stylos, donc nous rentrons dans plusieurs boutiques sans succès. Dans la dernière petite supérette où nous tentons notre chance, Evelyne tenait à la main le stylo de Marylène et le montre au vendeur à la caisse pour qu’il comprenne ce que nous voulions (car nous ne savions pas comment le dire). Et là il nous dit « 1 yuan » et attend pour encaisser ! Nous éclatons de rire en mimant que ce stylo est à nous et nous partons… Il râle et nous rappelle… Mais c’est qu’il les veut « ses » 1 yuan ! Nous partons en rigolant en lui faisant signe que non…
Après le resto avec Emma nous rentrons à pieds à l’hôtel. Emma nous réserve un taxi (celui d’un ami) pour demain matin car nous partons de bonne heure.
Puis c’est les adieux, mais ça fait bizarre car c’est oral, ni serrage de main, ni bise !
Dernière petite séance sportive dehors juste devant l’hôtel où se trouvent des appareils de gym.
Vendredi 1er août
C’est notre dernier réveil tôt ! 6 h 15 quand même, bouh… Le taxi est à l’heure et nous sommes à l’aéroport assez vite. A l’enregistrement il y a un problème avec le prénom d’Evelyne car sur son billet il manque un « L » et la fille ne veut pas enregistrer. Il faut faire changer le billet. Direction le comptoir de Hainan Airlines où un gars parle bien l’anglais ce qui facilite l’échange. Quand nous revenons pour enregistrer ça semble encore ne pas aller ! Et zut… Heureusement le gars du comptoir des changements vient et explique en chinois et là ça passe !
A la police, blocage du sac de Marylène qui a laissé dedans la boite de henné avec un petit flacon… Donc ça ne passe pas ! Adieu henné même pas testé ! Et le sac d’Evelyne aussi pour un tube de crème solaire… C’est qu’ils sont très pointilleux avec la sécurité en ce moment. Par exemple c’était interdit de transporter des couteaux même dans le sac qui va dans la soute ! Dommage car dans le Xinjiang il y en avait de très beaux.
Evelyne a une petite bombe d’aérosol pour nettoyer ses lunettes, ils la testent avec un briquet, (euh pas Evelyne… mais la bombe…) ça ne flambe pas donc c’est bon ça peut passer !
Nous embarquons et décollons à l’heure ! Chapeau pour la ponctualité des compagnies chinoises !
Il est 9 h 10, aujourd’hui il y a une éclipse du soleil. Mais c’est prévu à 12 h… Nous serons trop loin du point principal et du meilleur endroit pour la voir qui est Hani une ville dans le Xinjiang proche de Turfan ! Tans pis. La voir de l’avion aurait pu être grandiose !
Nous battons tous les records pour l’heure du déjeuner : 9 h 45 !
Petit questionnaire d’évaluation du service de la Hainan Airlines Cie. Bien noté même si j’ai regretté de n’avoir pas pris un très joli avion décoré d’orchidées géantes vu sur le tarmac !
Nous arrivons à Pékin notre voyage est fini.
Marylène rentre samedi matin à Paris. Et le vendredi soir nous sommes allées manger un canard laqué. Si vous êtes assidus sur ce blog vous le savez déjà !
Evelyne reste encore le week-end. Nous en profitons pour nous balader dans Pékin mais ça je ne le raconte pas !
J’espère que ce récit vous a permis de vous faire une idée de la vie ici et peut être aussi vous a donné envie de venir en Chine !
XINJIANG Vacances juillet 2008 fin du récit