XINJIANG 2008 chapitre n° 9
Dimanche 27 juillet
Levé tardif. Petit déjeuner au Karakoram café (c’est notre plus cher p’tit déj du séjour ! avec café - le 1er du séjour - un peu allongé genre à l’américaine, mais bon c'est mieux que rien, toast avec confiture et beurre et crêpe au chocolat.
Le chauffeur et le guide à qui on avait donné congés pour la matinée sont quand même là et nous proposent de nous conduire
au Marché des Animaux puis au bazar. Ça vaut quand même le détour !
Quantité de moutons, brebis, vaches, chevaux sont négociés là.
Il y a pas mal de monde, plus d’hommes que de femmes. C’est vraiment dépaysant !
Moi la vraie citadine, je n’en ai jamais autant vu d’un seul coup ! J’ai même un peu peur de passer trop près… et ça fait rigoler Evelyne !
L’ambiance est bon enfant, joviale et bien sympathique. Il y a bien un ou deux grincheux qui nous regardent d’un sale œil mais ils sont minoritaires.
Tout le monde est plutôt souriant. Nous croisons seulement une dizaine de touristes.
Les vendeurs de bijoux (et oui ils sont partout..) essaient de nous refourguer leur camelote ! Je vois une chemise qui me plait mais manque de chance elle est trop grande… La discussion pour en avoir une plus petite, n'est pas facile !
Série de photos avant de partir, avec le chauffeur
et des badauds qui sont là, très curieux et crèvent d’envie d’être photographiés, c’est marrant !
Sur la route, tout au long des trottoirs il y a des marchés, beaucoup de vendeurs sont installés à même le sol.
Ça grouille de monde.
C’est très colorés et brillants, certaines femmes sont voilées, d’autres portent juste un foulard sur les cheveux.
Les hommes portent le petit chapeau carré. C’est un étrange contraste de voir par exemple des femmes voilées conduire une moto !
Nous allons au Marché du Dimanche
(en fait c’est le Grand Bazar) on y va dans le but d’acheter donc c’est "recherches + marchandages". Bien sûr les vendeurs ont une expérience bien plus aiguisée que la nôtre au jeu du marchandage… La bonne méthode c’est de partir quand on estime avoir atteint le prix maximum possible. Car si l’on reste et l’on continue à discuter, inévitablement le prix continue à monter… Mais ça prend du temps… 9 fois sur 10 le vendeur nous rattrape et nous dit « ok »… On n’est jamais vraiment sûr d’avoir fait une bonne affaire ! Mais bon, c’est la règle du jeu !
On sélectionne les boutiques tenues par les « vrais » locaux Ouigours. J’achète foulard en soie aux couleurs très locales, comprendre très bariolé… Plus différentes bricoles, chemisiers, miroirs, bracelets (en faux jade probablement…) tisane, cannelle… C’est très facile dans cet antre du commerce de claquer un fric fou sans s’en apercevoir. Les vendeurs ont une façon très pro de vous retenir pour faire monter les prix… Il faut vraiment se fixer le prix que l’on est prêt à mettre et ne pas en démordre. Il faut donc rester vigilantes pour ne pas acheter pour acheter… Et surtout pour ne pas se laisser piéger par les beaux discours de tous ces vendeurs experts bien meilleurs négociateurs que nous ! J’en profite aussi pour faire quelques photos, quand on a discuté un moment avec une vendeuse, c’est plus facile de lui demander si elle veut bien être photographiée.
Evelyne ne trouve pas le tissu large qu’elle voulait pour faire un couvre lit. Ce n’est pas faute de demander à presque tous les vendeurs…
C’est tellement grand que nous tournons un peu dans le bazar pour trouver la bonne sortie et retrouver notre chauffeur à l’heure prévue (1 h 45).
Retour à l’hôtel pour récupérer Marylène, le guide et les bagages. Dernier repas de kebab et nouilles et thé (tchai en ouigour)
puis direction Airport pour enregistrement et envol, à l’heure (16 h 20) pour Urumqi.
Splendides paysages vus de l'avion !
Tout se passe bien, le vol et la récupération des bagages. Taxi jusqu’à l’hôtel. La ville paraît plus verte et agréable que lors de notre arrivée nocturne au début du voyage. Environ 30 minutes après nous sommes au Bogeda Hotel. Petite discussion avec le taxi qui nous ajoute 6 yuans au prix du compteur, il nous explique la raison et bien sûr nous ne comprenons rien ! Il est grand temps de se mettre au chinois !
A la réception, bien que je montre le papier de réservation, la femme me dit qu’il n’y a pas de chambre pour nous et que l’hôtel est complet. Aïe !
Son anglais est précaire et c’est donc très difficile de discuter. Je lui demande où se trouve l’agence Eco Travel, mais elle ne comprend pas puis finit par me montrer un guichet dans le hall de l’hôtel. Mais là c’est pire ! Ils ne parlent que chinois ! Le nom Eco travel ne les fait pas spécialement réagir et le gars commence à me montrer sur SON panneau d’affichage SA pub pour SES voyages ! Re aïe…
Je téléphone à Emma, la jeune fille qui nous avait fait le reçu et qui parle anglais. Mais là le n° est « out of service » « hors service » !
J’appelle Monsieur Zhang, celui avec qui j’avais eu le 1er contact, mais son anglais est tellement limité qu’il a du mal à me comprendre… Oulala… Ça se complique ! Il nous dit d’attendre à l’hôtel…
Au moment où j’essaie d’appeler Irène mon amie chinoise qui aurait dû faire le voyage avec nous, Marylène voit le panneau "Ecol Travel "dehors ! Ah… Oh ! Voilà une lueur d’espoir …
A l’agence il y a deux personnes qui ne parlent que chinois…
Mais heureusement ils reconnaissent le papier de réservation fait par leur agence ! Ouf…
Le monsieur appelle Emma sur un autre n° de téléphone, mais il ne veut pas me donner ce fameux n° !
Je parle avec Emma qui nous rassure. Elle va arriver à l’hôtel dans une dizaine de minutes…
Le monsieur nous raccompagne à la réception de l’hôtel, et avec lui, tout se passe comme sur des roulettes… Notre chambre réapparaît comme par miracle !
Il nous accompagne même jusqu’à la chambre… Puis Emma arrive. On en profite pour l’assaillir de question. Nous avons sous la main quelqu’un qui parle anglais… Alors il faut en profiter !
Finalement elle se propose gentiment de nous aider pour aller à la pharmacie puis faire les courses. C’est sympa. Nous voilà parties en sa compagnie.
En passant, halte à son agence, car elle veut prévenir sa patronne. Emma nous fait goûter une bonne galette ouigour qu’elle avait acheté pour sa patronne !
Au supermarché, c’est bien d’avoir quelqu’un qui peut nous traduire les étiquettes. A la pharmacie aussi, d’autant que la femme qui nous sert est aimable comme une porte de prison ! Pour les pains galettes, ici on ne marchande pas !
Sur le chemin de retour à l’hôtel, je propose à Emma de dîner avec nous si elle est disponible. Elle est radieuse et accepte aussitôt. Evelyne est barbouillée et n’a pas faim, elle préfère se reposer à l’hôtel.
Emma nous emmène dans un restaurant ouigour, près d’un lac artificiel.
La spécialité est poulet avec des pommes de terre légèrement épicé et très bon !
Emma est vraiment une jeune fille attachante et touchante.
Elle parle un peu d’elle, elle s’est séparée de son petit ami il y a 2 jours. Elle se trouve seule, et un peu grosse. Elle veut avoir un enfant (elle a 22 ans). Elle étudie l’anglais pour être guide. Elle me demande s’il vaut mieux avoir un amoureux ou un homme riche ! Les sujets d’argent semblent importants pour elle.
Balade au bord du lac. Les immeubles alentours sont illuminés, dont un avec un gros cœur.
Emma trouve les français très romantiques. Elle nous parle de la réputation du baiser français… Qui semble ne pas être le même que le baiser chinois ! [à tester… hihihi…]
Elle aime la musique française, mes ses références sont « Hélène et les garçons » ou l’air de « Notre Dame de Paris ». Elle nous cite Victor Hugo, Quasimodo, Esméralda qu’elle connaît grâce à la comédie musicale.
Promenade très plaisante avec photos bien sûr !
Emma nous fait visiter le prochain hôtel où nous irons à notre retour à Urumqi.
Retour à notre hôtel. Nous donnons un petit pourboire à Emma pour son aide pour les courses.
Pas trop bonne nuit…