I have the bicycle
I have the mask against pollution…
I have the glasses of protection against the dust…
Lake more than courage
But this I didn’t find it to the shop!
J’ai le vélo…
J’ai le masque anti-pollution…
J’ai les lunettes de protection contre la poussière…
Manque plus que le courage…
Mais ça, je ne l’ai pas trouvé au magasin !
XINJIANG 2008 chapitre n° 4
Mardi 22 juillet
C’est Janet qui nous accompagne aujourd’hui puisque Amy nous a quittées hier après la banque. Elle est rentrée à Urumqi en car.
Direction Flaming Moutains - Les Monts Flamboyants : j’ai beaucoup de mal à communiquer avec Janet car elle ne comprend pas ce que je lui dis en anglais ! Ce n’est pas simple… Je dois lui expliquer longuement, essayer de trouver les mots qu’elle comprend… C’est fatigant !
Les Monts Flamboyants ne flamboient pas trop aujourd’hui car le temps est couvert et il n’y a pas de soleil ! C’est ballot ! Il y a même parfois un peu de pluie... Du coup il fait moins chaud ! Seulement 33° au lieu des plus de 45° annoncés !
C’est moins rougeoyant que prévu et je suis un peu déçue… Mais bon c’est quand même beau ! Le site « payant » est vraiment une pompe à fric. Car on peut voir les Monts tout au long de la route… Et du « site » on ne voit rien de plus ! Ah oui… On voit quand même des trucs en plus … Des boutiques, et des boutiques justes après l’entrée payante. Quelques explications, puis un thermomètre géant, puis une esplanade avec des chameaux pour les photos, car ce n’est même pas prévu de faire un tour !
La plupart des touristes restent sur cette esplanade et se prêtent au rite des photos. Marylène et moi sommes les deux seules à marcher en direction des monts, environ 2 km à faire.
J’ai envie de les toucher ces fameux Monts Flamboyants… Déjà qu’ils ne flamboient pas faute de soleil ! Un muletier surpris par tant de témérité, vient à notre rencontre avec son âne et nous propose un retour en carriole. C’est plus sportif qu’à pieds ! Il faut se cramponner pour ne pas tomber tellement ça secoue. On rigole bien. Nous retrouvons Evelyne qui avait oublié son ticket d’entrée à l’hôtel et Janet qui préférait nous attendre dehors.
Direction les Grottes de Bezeklik : les paysages d’approche sont grandioses !
Très sec, mais majestueux, paysages de terre, maisons de terre.
Les grottes en elles-mêmes n’ont pas trop d’intérêt, presque toutes fermées et celles ouvertes sont très abimées. Nous rencontrons un papy qui joue de la musique avec un instrument local, à cordes. Je lui donne deux petits billets… Alors c’est la fête !
Il nous pose sur la tête, à tour de rôle, le chapeau carré, coloré (celui dont je ne sais toujours pas le nom !) et cela semble « obligatoire », je dois aussi mettre mes mains en position de danse…
Il nous prête l’instrument pour essai… Euh… les sons sortis ne sont pas très harmonieux quand j’essaie, par contre quand Marylène joue ça ressemble à quelque chose… Et nous faisons des photos. Nous sommes l’attraction pour les touristes chinois qui nous bombardent de photos...
Juste à la sortie des grottes nous traversons un étrange village avec des maisons en terre rougeâtre surmontées de nombreuses statues mystérieuses qui pourraient presque faire peur en pleine nuit !
Nous ne réussissons pas à avoir des explications claires…
Nous avons un peu de mal à trouver un restaurant, et finalement en traversant un joli village Ouigour nous pouvons enfin assouvir notre appétit d’ogre.
Petit bouiboui où nous mangeons d’excellentes pates extra larges et des brochettes de mouton… incontournable spécialité locale !
Janet croyant nous faire plaisir se débrouille pour nous trouver des yaourts…. Mais manque de chance ceux ne sont pas des yaourts ouigour (donc bon et sans sucre) mais des yaourts chinois (donc sucré et un peu chimique au niveau du goût…).
Direction Tuyuk Valley. Là se trouve un village Ouigour dans lequel des gens vivent, mais c’est comme un site touristique et l’entrée du village est payante. A l’entrée on nous prévient que l’on peut photographier les maisons mais si on veut photographier les gens il faut payer.
J’en fait l’expérience avec une gamine qui remonte de la rivière, elle me voit avec l’appareil à la main et réclame de l’argent ! Un autre gamin nous suit un bon moment en quémandant. C’est très désagréable.
Du coup ça fait une bizarre impression et on ne se sent pas à l’aise ne se baladant dans ce village, on n’ose pas regarder les gens. Nous achetons des melons séchés. Une mamie nous invite à visiter son intérieur, nous hésitons un peu, puis finalement nous y allons. Sa maison est composée d’une succession de petites pièces assez biscornues autour d’une petite cour.
Ça ne rate pas elle nous réclame de l’argent ! C’est très malsain comme ambiance.
Dans ce village il y a pas mal de grosses motos dont les sièges sont décorés de tapis multicolores.
Une toute petite mosquée aux couleurs défraichies. Un vieux monsieur pas aimable nous interdit l'entrée d'un ton préremptoire !
Quelques travailleurs dans les champs alentours, beaucoup d’autres qui font la sieste allongés sur le pas de leur porte. Il pleuviote un peu. Nous ne réussissons pas à communiquer avec les gens de ce village.
Retour à Tulufan, balade au bazar :
Nombreuses petites échoppes de tout, habits, tissus aux couleurs vives (j’en achète un morceau juste pour le plaisir), nourriture mais le plus spectaculaire reste les nombreux morceaux de viande accrochés directement dans la rue, avec soleil et poussière au rendez-vous !
Belle échoppe d’apothicaire avec un nombre phénoménal de bocaux remplis d’herbe ou bestioles mystérieuses.
Nous faisons les courses en prévision du voyage en train de demain, fruits, gâteaux, tomates… Balade en ville à la recherche du John’s Café que nous trouvons enfin grâce à un jeune qui parle anglais. Nous marchons dans les rues, loin du centre ville.
C’est très pauvre. Beaucoup de gens sont allongés dehors, devant leur maison, sur un lit. Beaucoup sont assis par terre. Des hommes rassemblés jouent aux cartes. Nous sommes « un peu » dévisagées.
Repas au John’s Café, des spécialités de Kashgar (en avant goût) très épicés, au nom rigolo de « Kashgar Shi Shi kebab »
ou une pizza faite de pâte à pain avec plein de légumes coupés en lamelles et juste posés dessus. Evelyne demande un verre de vin et on lui amène un alcool blanc… Pourtant sur la carte c’était bien écrit « vin » Marylène reste fidèle à la bière du Xinjiang. Pour accompagner la spécialité de Kashgar nous prenons des pâtes italiennes… Hum que c’est bon les pâtes italiennes ! Ça nous change…
Balade vers le lac tout illuminé. C’est la promenade nocturne. Beaucoup de gens sortent le soir. Une grande piste de danse au milieu du lieu et c’est le bal public. Nous nous asseyons un moment pour regarder puis nous sommes invitées à danser.
D’abord par un papy puis c’est une mamie qui m’entraine dans la danse… Je n’ai pas osé dire non mais ça me fait bizarre de danser avec elle… Elle est en nage ! Marylène a aussi droit à un tour de piste avec papy ! Evelyne regarde… Il n’y a pas de beau brun pour l’inviter !
En rentrant à l’hôtel, discussion, enfin tentative, avec des gens croisés sur la route. Une dame avec son marmot, nous marchons ensemble un moment, je donne la main au petit tout rigolard, puis une mère et sa fille ado.
Malheureusement la barrière de la langue ne facilite pas la communication. A chaque fois nous faisons des photos, c’est un moyen facile d’avoir un échange.